dimanche 10 avril 2011

Maltraitance "ordinaire"

La maltraitance institutionnelle ''ordinaire''


Toute coïncidence ou ressemblance avec le titre du film "Le fascisme ordinaire" n'est ni fortuite ni involontaire.

Le château que j'avais construit pour mes enfants
Le texte qui suit n’est pas une analyse, juste un témoignage de mon propre vécu malheureux, un exemple parmi tant d’autres de la maltraitance institutionnelle subie au quotidien par les familles prises au collimateur des services sociaux (les SS). Leurs exactions, dans la plus part du temps, se produisent dans une indifférence générale car les conséquences pour les familles sont à longue terme et donc elles n’ont pas un effet immédiat est spectaculaire pour être relier par les médias.

Vous ne devez pas vous attendre ici à de révélations exceptionnelles car à partir d’un certain point de vue toutes les disproportions décrites sont défendables surtout si vous faites partie de la majorité de l’opinion public qui est préparé, comme c’est le cas en France, à donner raison à l’ingénierie sociale à laquelle se livrent les fonctionnaires de l’ASE. Leur système de repères ne reconnaît pourtant que les qualités biologiques des parents – d’être une mère pondeuse et un père reproducteur – si non comment remodeler au détriment des valeurs proprement humaines. Or il est facile après, grâce et à la connivence d’une justice également réductionniste, de briser, conscience tranquille, les liens familiaux sans qu’on est en présence de maltraitance avérée ou de contentieux pénal.

Le but de mon récit donc ne s’arrête pas au seuil de la simple description de la maltraitance subie de la part de l’Etat mais le franchi en incitant toutes les victimes des SS de faire également éclater la vérité de leur souffrance au grand jour. Plus de gens seront informés de leurs situations, moins le système perdura. Il faut que l’opinion publique puisse se refondre et devenir réellement réceptive au malheur causé par lui à autrui. Le sens qui porte la phrase du dissident connu de l’utopie marxiste Bertolt Brecht, est plus qu'à jamais d’actualité : " Celui qui ne sait pas est un ignorant, mais celui qui sait et qui ne fait rien est un criminel. " ...
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Quand au début de 2008 mes trois enfants, âgés alors de 7, 5 et 2,5 ans, m’ont été retirés suite d'une dénonciation calomnieuse (cf. http://asso-cedif.e-monsite.com/rubrique,daniela-et-boris,1229859.html) la moindre des choses c’était la perte de mon travail en CDI, suite à la tracasserie judiciaire et des nombreux RDV qui ont en découlé et lesquels je devais assumer. Depuis je suis toujours au chômage à cause de mon âge (55 ans), mon origine étrangère etc. J’ai du même renoncé à la réel possibilité de devenir fonctionner au sein de l’UE (je passais les testes de concours avec succès) car je devais rester au plus près de mes enfants – pour mon profil je devais aller soit sur Luxembourg soit sur Bruxelles. Or, par la décision de leur placement ma famille a été condamnée à la pauvreté (mon épouse, suite à sa maladie, ne travaille pas non plus).

Cette péripétie a eu également des incidences sur notre santé. Il s’est en suivi la haute tension artérielle – jusqu’à 150/110 pour moi et l’insomnie qui a touché également ma femme qui, à cause de la séparation avec nos enfants, n’arrive pas à se sortir véritablement de la dépression dans laquelle elle est tombée et elle est constamment dans un état de souffrance et de déprime.

En dehors du responsable SS qui a cru bon de se vanter devant moi que c’était elle qui nous a privé du délai d’adaptation prévu pour le placement pour que nous ne puissions pas s’"échapper" avec les enfants à l’étranger , nous ne connaissons qu’une seule personne de l’équipe pédagogique composée de quatre qui est censée s’"occuper"  de nous - le travailleur social, qui pourtant en cours de 2 dernières années nous avait vu 3 où 4 fois seulement. Aucun plan d’action de leur part ne nous a jamais été proposé, encore moins élaboré, comme la loi l’exige, pour préparer le retour des enfants.

Par contre, leurs rapports complètement fantaisistes et mensongers dans leur totalité sont une véritable preuve de manipulation. Un exemple - dans le dernier rapport des SS (de 2010) il est conclut que la coopération avec le père (moi en occurrence) est impossible car il considère les SS (au bout de 3 ans de rétention des ses enfants) comme des kidnappeurs. Cette allégation pourtant est complètement sortie de son contexte car en réalité c’était à l’envers – j’ai donné les kidnappeurs comme exemple que même avec eux on peut négocier pour le bien être des otages, donc j’étais d’autant plus prêt à collaborer avec les SS, au dépit de leurs immiscions injustifiées dans ma vie, pour accélérer la libération de mes enfants.

Sans que nous soyons déchus de nos droits parentaux, aucun détail du dossier administratif ne nous a été communiqué malgré nos demandes et le fait que nous avons le droit à le connaitre. Comme parents nous ne sommes même pas informés pour les mesures de soins de santé décidées pour nos enfants – par exemple notre fils Miroslav a été suivi pendant des mois par un psychiatre (ou psychologue ?) et nous l’avons appris qu’après la fin de son traitement.

Il est important de noter aussi que notre garçon n’est plus si bon élève qu’auparavant après son placement isolé – il habite tout seul à plus de 100 km de chez nous et l’école qu’il est obligé de fréquenter se réduit a une salle unique de 18/20 m² où se côtoient les enfants de trois différentes âges. Au moment du placement la petite dernière – Yveline, elle a été même déscolarisée pour un an parce que dans le village où elle a été placée il n’y avait pas à l’école maternelle un groupe correspondant à son âge. La fille au milieu – Ileyne, en ce moment entrait en classe préparatoire.

Pour nos trois enfants " des conséquences manifestement excessives " (les termes sont de la loi) dues à leur placement sont déjà présentes – Le placement a provoqué chez eux un trouble psychologique et une émotion considérable accentuée par la séparation arbitraire (sans aucun motif et décision de justice) entre eux qui brise d’avantage leur fratrie et les liens familiaux. Entre parenthèse – la juge à jugé bon de retirer nos trois enfants un matin au jour même (le 25 avril) de l’anniversaire de notre fils – imaginez-vous la détresse de mon garçon quand en guise de "cadeau" il a été privé de ses parents, imaginez-vous la scène plus tard dans la maison quand il fallait renvoyer les enfants venus pour fêter avec lui ?!

Depuis sa séparation il est souvent envahi par la tristesse (à deux reprises par le passé il a été montré par le juge comme opposé aux mesures de la séparation). A presque chaque rencontre avec nous il est en larmes. L’assistante sociale qui observe et surveille notre famille à la "RESCIF" note en 2009 que " Le garçon est l’ainé de la fratrie et aussi celui des enfants qui semble porter le poids du placement. Il est aussi l’interlocuteur privilégie de son père. Depuis le mois d’avril (la décision de maintien du placement) le comportement de l’enfant a change. La tristesse et l’anxiété de Miroslav occupent une place prépondérante dans l’espace des visites. L’enfant pleure silencieusement en faisant mine de s’investir dans une activité. Il pleure aussi dans les bras de son père ou sur ses genoux. L’enfant dit qu’il est "triste", "stressé", qu’il veut être avec ses parents, que ses parents lui "manquent" ". !

Miroslav a connu également des périodes d'énurésie et sa sœur Ileyne a présenté des troubles encoprétiques. D’ailleurs, voici ce que a noté en 2009 le service de la protection à propos du désir de la fillette de retourner à domicile familial : " Ce serait bien si papa et maman avaient la même chose, la même maison. Ce serait bien si on était tous ensemble dans la même maison. " Yveline, notre fille cadette n’a pas été interrogée sur ce sujet et pourtant elle est la plus touchée par la privation de ses parents. Après son brutal arrachement de nous, elle a été tellement stressée que pendant 10 mois elle a perdu la parole tout en pleurant le deux premiers.

Les sœurettes lorsqu’elles sont présentes aux visites (sous différentes prétextes, ce n’est pas toujours le cas), souvent ont des ongles longs et, en règle générale, ne portent pas les vêtements achetés par nous. Plus récemment, Ileyne avait des puces dans les cheveux et au début du placement d’Yveline je trouvais parfois des selles séchées sur ses fesses quand je l’accompagnais aux toilettes (la porte devrait restée ouverte !).

La dérision de l’"attention" particulière portée à nos enfants par les familles d’accueil devient complète seulement quand on sait que nous continuons d’équiper nos enfants en vêtements et en joués et pourtant nous sommes obligés de payer 300 € chaque mois au Conseil Général pour que les autres, des étrangers, "prennent soins" d’eux et cela malgré le fait que je suis au chômage depuis 2008 et que ma famille ne touche que des allocations familiales.

La décision de ce versement a été prise lors de notre premier passage devant la cour d’appel. Au deuxième, pour nous punir de notre ténacité, la même cour d’appel avec le même juge a rallongé le délai du placement de nos enfants de 6 mois – d’un an à un an et demi. D’ailleurs, ce juge d’appel a même menacé notre avocat de le faire sortir de la salle s’il persiste à demander que le dossier soit jugé sur le fond ! Pour l’information, notre avocat est le même qui a mené jusqu’au bout la défense des infirmières bulgares en Libye – pauvres magistrats libyens, ils ne savaient pas dans quelle source de pratique judiciaire puiser exactement pour rassasier leur soif des victimes.

Actuellement le plus petit de nos enfants, Yveline, ne parle et ne comprendre que le français et ses ainés, Ileyne et Miroslav, ne s’expriment eux aussi qu’en français tout en oubliant leur langue natale. Pourtant nos enfants sont tous d’origine étrangère et ils ont droit d’être éduquer et instruits dans leur lange maternelle. A ce constat déplorable qu’est l’oubli d’une lange, s’ajoute l’interdît incompréhensible pour nous de communiquer avec eux au téléphone sous la fausse affirmation que nous utilisons notre langue ce qui empêche la surveillance des conversations. Depuis peu cette interdiction est levée pour mon épouse mais la famille d’accueil des fillettes, sous différentes prétextes, tourmente ses contacts. 

Les demandes officielles que nous avons fait pour que nos enfants puissent apprendre leur langue natale sont restées lettres mortes. Et ils ne sont pas non plus éduqués dans les traditions spirituelles et culturelles de leurs pays d’origine dont ils sont des ressortissants – la triste réalité de cette mesure imposée dite "éducative" !
 
Nos enfants sont privés des week-ends et des vacances chez nous et des fêtes en notre présence y compris pour le Noël, le Nouvel An et leurs anniversaires. Ils sont interdits aussi de visites chez leurs grands-parents. Ils sont privés également de la mer en été et du ski en hiver, des nombreuses randonnées qu’on faisait autrefois aux alentours de la ville, du jardin familial avec son aire de jeux et son miniature château en bois construit par moi-même. Ils sont interdits de ces nombreux copains. Ils sont dans l’impossibilité de suivre les cours de musique prévus pour eux (à la maison les attende un piano électronique) ; de l’entrainement de judo ; de l’art des graines de cirque…

Injustement soumis à une autorisation pour tout les enfants se sentent suivis à chaque pas par les familles d’accueil. Et ils sont punis si leur comportement des enfants de ville ne corresponde pas aux critères des paysans chez lesquels ils sont placés. Par exemple, Miroslav a été privé de sorti à cause d’une altercation à l’école pendant une semaine et il est resté cloitré dans sa chambre sans même de télévision, tandis que les fillettes sont expédiées dans leur petite chambre à se coucher avant l’heure habituelle. Sans accès à l’ordinateur pour les sœurettes et sans internet pour le fils, dans un milieu rural, ils fréquent plus tôt des bêtes que des gens.

Les familles d’accueil se permettent une familiarité avec nos enfants qui sorte du cadre de leur rôle – les enfants appellent les femmes "tata" et l’un des hommes s’est même permis une fois de se présenté à moi au téléphone comme le "père" des fillettes. A cela s’ajoute et leur "bon vouloir" persistante qui s’exprime par la non-présentation des enfants en hiver chaque fois qu’il y a des traces de neige sur les routes.

En conclusion, la maltraitance de la part des institutions de l’Etat français, que notre famille subit à cause d’un placement abusif, combinée avec le non-respect de nos habitudes d’origine comme notre régime alimentaire (végétarien) ou nos traditions confessionnelles (orthodoxes) et le non-apprentissage à nos enfants de leur langue maternelle (bulgare), s’apparente au racisme. Mais la plus grave de toutes ces offenses à l’essence humaine est celle de la privation arbitraire des nos enfants de notre affection parentale. Et ceci est d’autant plus pervers car à nous, comme des parents âgés, le temps nous est compté. Il nous reste peu de possibilités d’être ensemble avec nos enfants et leurs transmettre nos valeurs et les préparer à la vie. Ceci rende cette séparation imposée par l’Etat non seulement injuste mais également immoral.

P.S. Jusqu’à présent aucune pièces dans le dossier en provenance de nous, aucune de rares lignes dans les rapports en notre faveur n’ont pas été prises en considération par la juge des enfants. Elle s’est permise même, pendant l’une des audiences, d’annoncer que peu import la vérité, tant que je conteste son verdict, je ne suis pas prêt à revoir mes enfants à la maison et cela peut durer encore des années. Et ce n’est pas tout, la "brave" juge a bradé même les conventions et les accords internationaux en refusant au consul bulgare de rencontrer mes enfants ! - Vive les valeurs républicaines ! Malheureusement je ne peux que constater que les SS suivent fidèlement cette juge – à ce propos, une remarque - pendant les 4 mois de la séparation temporaire entre moi et ma femme, elle a écrit une lettre à la juge en lui demandant qu’elle autorise les conversations téléphoniques avec les enfants. En profitant de l’occasion d’approfondir la séparation entre nous (entre parenthèses, cette juge, ainsi que le juge d’appel, tout les deux ont félicité mon épouse pour "sa prise de distance" de moi), la juge a permis les contacts téléphonique uniquement pour elle. Mais puisque une telle "faveur", ce n’était pas prévu d’avance dans la stratégie des SS ils ont caché pendant des mois à ma femme le fait qu’elle avait droit de téléphoner aux enfants.

P.P.S. Après deux ans d’insistance de ma part pour que la juge décide de m’accorder une nouvelle expertise psychiatrique (la première était tout sauf objective), elle a finalement accepté mais elle a désigné comme expert un collègue direct des médecins (même leur cabinet est le même) qui ont signé le rapport introductif pour le tribunal. Ce rapport à charge qui est particulièrement dénigrant pour moi ils ont fait sans jamais me rencontrer ! Or, la juge comme on pouvait le prévoir a refusé de changer l’expert. – A ce jour (au début de 2011) l’expertise n’est pas effectuée et son délai limite est déjà dépassé. – la prochaine audience pour la prolongation du placement est prévue pour le mois de septembre 2011. 

Boris Tanusheff
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Extrait du film "Le temps de la violence", 1987 - une réalisation Boïana (Sofia) studio du metteur en scène Ludmil Staïkov d'après le roman d'Anton Dontchev "Le temps du déchirement", 1964


"Au 17ème siècle, la région chrétienne de Bulgarie est choisie par les dirigeants ottomans de servir comme un exemple de la conversion à l'islam. Des janissaires, qui ont été kidnappés dans les villages étant encore enfants, sont envoyé pour forcer les habitants hésitent à se convertir. Le gouverneur turc cherche une solution pacifique, mais finalement, la torture, la violence et la révolte éclate." - Pendant les cinq siècles de la domination ottoman - jusqu'à la fin de 19ème siècle, les bulgares privés de leur souveraineté trouvaient refuge exclusivement dans la foi orthodoxe et dans la famille. Ils étaient soudés et solidaires au sein de la famille d'autant plus que son existence a été menacée par une espèce d'impôt dit "de sang" exigeait autrefois par le pouvoir turc. Cette obligation forçait chaque famille de confier aux autorités au moins l'un de ses fils atteint l'âge de 10/12 ans. Ces garçons ont été ensuite convertis à l'islam et instruits de devenir soldats. De cette façon la population chrétienne des Balkans fournissaient à l'empire, par la conscription forcée, son principal corps militaire, celui des janissaires (littéralement "nouvelle milice") - l'élite de l'infanterie utilisée régulièrement pour noyer dans le sang les insurrections des chrétiens, les propres pères et frères de ces soldats.
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La raison pour laquelle j'ai mis cette vidéo en ligne demeure dans la similitude, même si ce n'est qu'à différente échelle, entre la pratique d'autrefois d'arrachement des enfants de leurs familles pour être convertis à l'islam et celle d'aujourd'hui de leurs placement toujours en dehors du foyer familial pour être adonner à la volonté d'État. Je vise concrètement la France qui apparemment n'a pas abandonnée sa pratique des années 60 par rapport à ses territoires d'outre-mer et par rapport aux tziganes, quand des milliers et des milliers d'enfants, par ordre des juges français, ont été enlevés de leurs familles et placés dans des familles d'accueil pour être assimilés. De nos jours cette exaction est la norme pour tous. Le dernier exemple en date de la politique soumise exclusivement à l'intérêt général incarné par l'État omnipotent ce sont les propos révélateurs d'Éric Besson quand il a été à la tête de bien nommé ministère de l'immigration qui veut standardisé et produire à la chaine les bons français : "Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bon Français, je serais très heureux." - un aveu du mode de penser de quelqu'un bercé tout sa vie dans les idées "socialisantes" de la gauche.

Boris Tanusheff

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