vendredi 1 avril 2011

La justice au kärcher

La justice au kärcher


" Brice Hortefeux a ses idées, j’ai les miennes " lapalissade Michèle Alliot-Marie. On aimerait pourtant que la Garde des Sots fasse preuve de plus solidarité à l’égard de son collègue et contre les magistrats voyous.

"Les copains d'abord" d"après Kutuzov
Mais revenons-en aux faits, que reproche Brice Hortefeux à une certaine magistrature ? Plein de chose en réalité, mais ce serait faire preuve de démagogie que de dénoncer ce que chacun d’entre nous ne peut plus supporter de la part de la caste magistrature dans notre pays.

Oui démagogie que de s’indigner comme tout un chacun que des automobilistes soient sanctionnés dès qu'ils dépassent de deux kilomètres/heure la limite de vitesse autorisée, tandis qu'un délinquant condamné, lui, à 18 mois de prison pour vol avec violences, cambriolage ou trafic de stupéfiants, ne passera pas un seul jour en prison.

Démagogie encore que vouloir troubler le sommeil paisible des juges coupables de mettre en conditionnelle un violeur qui repasse à l’action en violant et assassinant Natacha Mougel ! Démagogie bien sûr, encore et toujours démagogie, que de s’indigner du décalage entre la souffrance des victimes et la réponse pénale apportée par une minorité de magistrats !

"Minorité de magistrats" rien que là-dessus il y aurait à redire. Mais cela en est déjà trop pour les syndicats de magistrats qui au lieu de baisser les yeux rouge de honte et de raser les murs se mettent à aboyer "démagogie" l’écume à la gueule.

En effet, dans leur posture aristocratique et méprisante, les aboyeurs se réclament d’une conception dévoyée de la séparation des pouvoirs et donc l’indépendance du judiciaire face à l’exécutif afin de dénoncer le simple fait que le ministre commente une tragique décision de justice par une simple formule de bon sens.

Certes accordons leur que le principe de séparation des pouvoirs derrière lequel s’abritent le plus souvent les politiques pour envoyer bouler les justiciables était destiné à protéger les juges des interventions de l’exécutif. Ce fut alors un principe effectivement louable à condition que les différents pouvoirs restent contrôlés par le peuple et obéissent aux principes constitutionnels.

Il faut ainsi rappeler que la légitimité de l’État se base sur la défense des droits de l’individu que sont la préservation de l’intégrité physique et de la propriété, que la justice est chargée de sanctionner des atteintes à ces droits faute de manquer à ses premières obligations et donc de rendre des comptes.

Rappelons surtout que le peuple est censé exercer son contrôle sur la façon dont se rend la justice, il faut donc souhaiter que les jurys populaires s’appliquent aussi en correctionnelle ainsi que le propose aussi Brice Hortefeux, ou encore que les juges d’application des peines soient élus. Tout ceci car il va de soi que les magistrats répondent devant le peuple du mauvais accomplissement de leurs missions et cessent donc d’avoir le statuts d’incapables majeurs.

Si sur le principe la clique habituelle des droits sans responsabilités n’admet pas que la remise en cause des prérogatives féodales d’une magistrature travestie siégeant en ses trônes et dans ses ors de palais d’un autre âge ; sur le fond l’affaire tient d’un bras de fer corporatiste.

Ainsi l’organisation majoritaire de la magistrature, l’USM [Union Syndicale des Magistrats], par la voix de son président, ose déclarer " on ne peut traiter ces déclarations que par le mépris ". Oui vous avez bien lu, la magistrature n’est pas honteuse, elle méprise, elle nous méprise, elle s’étonne de ce que le ministre déroge en prenant la posture du peuple contre celle des juges voyous !Ledit président de l’USM a l’estomac de demander au ministre de " rétablir la vérité sur les magistrats ". La vérité vraiment ? Laquelle ? Celle qui risquerait d’emporter définitivement une magistrature dans des scandales encore inconnus du grand public notamment en matière de justice des enfants ?

Le parti socialiste embraie sur la même tonalité, tu m’étonnes, en s’en prenant à un manque de moyens pour les services chargés des mineurs délinquants. En gros, l’exécutif doit fermer sa gueule et faire payer les contribuables pour des services de justice dont on peut légitimement s’interroger sur les finalités. Paupérisation de la justice affirme Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale du PS à la justice, paupérisation ou mauvaise répartition des fonds alloués ? On connaît les dérives de la protection judiciaire de la jeunesse qui n’hésite pas à effectuer de coûteux placements dont un sur deux est injustifié selon le Fil d’Ariane, alors que les crédits accordés aux détriment des familles seraient mieux employés à construire des établissements pénitentiaires.

La souveraineté n’appartient pas au juge mais au peuple. Il convient aussi de rappeler ce principe à Serge Portelli, président de la douzième chambre correctionnelle de Paris qui pousse le ridicule jusqu’à affirmer " On est en train de rentrer dans un état policier ! " et qui appelle à résister, mais au nom de quoi ? De cette république-tyrannie des juges qui sévit dans notre pays et qui n’a plus rien à voir de près ou de loin avec l’État de droit ?

Eh oui dans le France d’aujourd’hui, selon que vous serez bien gauche en cour ou simple manant la justice vous rendra noir ou blanc. Souhaitons donc que ce ministre de l’Intérieur là aille au bout de ses déclarations en passant à l’action, c’est les prétoires que l’on doit karchériser.

Et si par malheur il n’y parvient, alors le dernier mot appartiendra au très à gauche syndicat de la magistrature, lequel par la voix de Benoît Hurel nargue Brice Hortefeux au sujet de sa condamnation pour injure raciale.

Karchérisez donc monsieur le ministre, nous vous précéderons si nécessaire en gardant à l’esprit ce que ces petits juges peuvent faire aux manants qui la ramènent puisqu’ils sont capables de procès politiques contre vous.

Xavier Collet
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" Les citoyens devraient pouvoir contrôler les juges "


Dans "Mon dictionnaire des erreurs judiciaires" (éd. Plon), Maître Gilbert Collard, avocat au barreau de Marseille, décrit, de l'affaire Calas à celle d'Outreau, les mécanismes qui mènent la justice à condamner des innocents. En plein débat sur la réforme judiciaire, il en profite pour avancer ses propositions pour une justice mieux contrôlée.

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