dimanche 3 avril 2011

Punis pour rien !

Punis pour rien !


Avec l'autorisation de Ian Josephs, vous est livrée la traduction de son article. Il y expose les exactions des SS (se(r)vices sociaux) en Grande-Bretagne. On remarquera la parenté de la procédure avec celle utilisée en France. Là-bas aussi la course aux enlèvements se justifie par la cupidité des travailleurs sociaux et non pas par l’intérêt des enfants.

"Rapace" d'après Paschtenko
" Les travailleurs sociaux agissent comme une force de police parallèle afin de punir des parents qui n’ont commis aucun délit. Cette punition consiste à les priver de leurs enfants en obtenant de magistrats complaisants le pouvoir de placer leurs enfants en urgence et sans en avertir les parents. Ensuite ils menacent les parents en leur disant que s’ils ne font pas ce qu’on leur dit, ou si ils discutent le bien-fondé de la mesure avec leurs enfants lors des visites médiatisées, alors les services sociaux mettront fin aux contacts et pourront même faire en sorte qu’ils ne voient plus jamais leurs enfants.

Finalement beaucoup de ces enfants font l’objet d’adoptions forcées et leurs frères et sœurs se retrouvent dispersés dans différentes familles faisant ainsi face à la réalité des risques prétendument posés par leurs parents jugés pour " mise en danger de l’équilibre émotionnel " de leurs bébés et de leurs jeunes enfants. Les parents et leurs enfants sont ainsi sanctionnés non pour ce qu’ils ont fait mais pour ce que certains pensent (avec leur boule de cristal ?) qu’ils pourraient faire dans l’avenir ! Les bébés et les jeunes enfants qui ont été battus, maltraités réellement sont un "matériel peu adoptable" et ils ne correspondent pas à la cible à adopter pour les travailleurs sociaux. Ils sont donc laissés bien souvent entre les mains de parents monstrueux…

Pire encore, les "tribunaux des enfants" sont devenus des "tribunaux kangourou". Des actions éducatives sont lancées à partir de rapports de travailleurs sociaux et d’experts sans qu’il soit possible d’en remettre en cause le contenu puisque ces rapports sont cachés aux parents et que leurs rédacteurs sont presque toujours absents lors des audiences ! Les preuves apportées par les parents, lorsqu’ils sont autorisés à s’exprimer – ce qui est rare – sont considérées comme peu crédibles, voire complètement ignorées !

Les avocats commis d’office, appelés dans le métier "losers professionnels", conseillent en général de coopérer avec les services sociaux, ils gagnent ainsi facilement le montant de l’aide juridictionnelle ! Les quelques parents qui réussissent à mettre en échec les services sociaux et à récupérer leurs enfants sont presque toujours ceux qui se représentent eux-mêmes. Lorsque cela arrive, les jugements, les documents issus du tribunal, les rapports des experts, les procès-verbaux des services sociaux sont souvent montrés aux parents au dernier moment, voire pas du tout ! En conséquence lorsque les autorités locales demandent une mesure de placement aux juges des enfants, seule une sur 400 est refusée ! (Statistiques judiciaires officielles en Grande-Bretagne), alors quelle chance ont les parents de s’en tirer ?

Pour couronner le tout, les travailleurs sociaux vont souvent faire le tour des écoles, rencontrent les amis de parents qu’ils ont dans le collimateur et leur posent des questions orientées permettant de répandre de dangereuses rumeurs sur les parents. Les parents ciblés sont avertis qu’ils n’ont pas le droit de parler de leur affaire à qui que ce soit. Mais en réalité ils ont tout de même le droit d’en parler à des particuliers pour obtenir des conseils et du soutien. Ceux qui ont suffisamment de courage pour protester sont emprisonnés pour leur impertinence, c’est le sort de plus de 200 parents par an selon Harriet Harmen, ex ministre déléguée à l’enfance (audition parlementaire).

Oui, les parents sont légalement bâillonnés lorsque leurs enfants, leurs bébés sont enlevés, ceci sous le prétexte de préserver le droit à la vie privée des familles et des enfants ! Bien sûr, les services sociaux ne s’embarrassent pas de cette préservation de la vie privée puisqu’ils font de la publicité pour l’adoption des enfants qu’ils ont enlevés, ceci avec photos en couleur et prénoms publiés dans le Daily Miror et d’autres périodiques. Les parents ne peuvent qu’être horrifiés de voir leur progéniture exposée à un public adoptant comme des chiens à pedigree !

C’est la RÉALITÉ de ce qui se passe actuellement pour les parents qui s’attirent le mécontentement du "système". Quelles réformes concevoir ? Les travailleurs sociaux chargés de la "protection infantile" devraient remettre leurs fonctions à la police, et les tribunaux pour enfants disparaître en faveur des juridictions pénales lors des preuves d’atteinte aux enfants sont établies. C’était ainsi que les choses fonctionnaient et cela fonctionnait beaucoup mieux ! Les parents devraient avoir le droit de questionner leurs accusateurs et demander que des jurys populaires puissent trancher, leur parole ne devrait plus être censurée. Ce serait au moins une opportunité de mettre fin à de telles injustices. "

Ian Josephs (ian@monaco.mc)
http://www.forced-adoption.com/introduction.asp  "PUNISHMENT WITHOUT CRIME !!!" (l'original anglais)
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C'est comme si je lis ma propre histoire avec la fin horrible d'adoption car un "tiers "digne" de confiance", en effet le délateur, a obtenu de cette façon déguisée l’adoption de notre fille ainée. Même les mesures proposées par Ian Josephs (en faveur des juridictions pénales) sont les miennes. Quoi dire d'autre si ce n'est que l'esprit totalitaire est propre aux humains soumis à la tutelle de l'État providence. Angleterre, comme la France est une vieille démocratie et les bureaucrates ont eu le temps nécessaire pour codifier leur pouvoir en tant que privilège d'ordre héréditaire. Donc il faut lutter non seulement contre le malaise concret - les SS, mais aussi contre le soubassement du système politique actuel plongé dans le dirigisme et l’interventionnisme qui permet une telle perversité comme l'existence des statuts du type "vache sacrée".

A ce propos, comme je l'ai déjà fait dans mon article sur l'affaire Christopher, je vous recommande le film "Ladybird", sorti en 1994, du réalisateur anglais Ken Loach. Issu d’une histoire vraie, le film raconte le Golgotha d'une mère à qui les SS sans pitié ont retiré ses enfants. Elle avait quatre avec quatre hommes différents et elle habitait dans un foyer où elle a été logée par les SS. Un soir, en son absence, un incendie se déclare dans le foyer et brûle partiellement son aîné. Suite à cet événement, les SS retirent l’enfant, puis les trois autres. La femme déprime mais rencontre quelqu’un qui l’aime vraiment. Elle tombe enceinte de lui et donne naissance à une fille. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'une assistante sociale remarque que la maman s'est blessée au visage. La suspectant à tort d’être battue par son compagnon et en conséquence soumise et inapte à élever le bébé, les SS le lui emportent. Au tribunal la mère essaie de convaincre le juge qu'elle peut l’élever mais la décision est entérinée grâce au faux témoignage d'une voisine qui déteste la famille. Le couple a de nouveau un enfant mais à peine le bébé est né qu’une fois de plus les SS le retirent. Brisée, la femme essaie de se suicider. Finalement le couple finit par survivre aux épreuves et on apprend à la fin qu'ils ont eu encore trois enfants qu'ils ont pu gardés mais la mère n’a jamais revu les six premiers.

P.S. Ne croyez pas que la France est à l’abri de cette dérive monstrueuse. Je vous propose un extrait de la "pensé" du pédopsychiatre Maurice Berger l'auteur du livre "L'échec de la protection de l'enfance" qui a paru en 2004 aux éditions Dunod. : " En France, nous laissons ces enfants dans une situation insoutenable. Ils sont en attente permanente que leurs parents manifestent un minimum d’affection à leur égard, et ils passent leur temps à vivre jusqu’à plus soif une angoisse d’abandon, (…). La seule solution consiste à leur proposer une autre parenté, psychologique, et un projet de vie permanent, soit sous la forme d’un placement familial qui devrait pouvoir être décidé jusqu’à la majorité, soit sous la forme d’une déchéance des parents suivie d’une adoption. Dès lors, il est indispensable que la législation change. "

Boris Tanucheff

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