dimanche 27 mars 2011

Le prix du mensonge

Le prix du mensonge


L'affaire s'est passée en septembre 2008 au collège César-Savart à Saint-Michel dans l'Aisne où Maxime, un adolescent, alors âgé de 15 ans, a accusé son professeur de lui avoir donné un coup de poing dans la salle de classe sans témoin au moment du fait reproché.

"La vérité et rien que la vérité" d'après W. D.
Le professeur a été placé sur-le-champ en garde à vue. Parallèlement, il traversait une mauvaise période fragilisé par son divorce en cours. Au lendemain de sa garde à vue , il s'est suicidé sans  aucune explication (il avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, mais sans s'exprimer sur les raisons de son geste), sans doute il n'avait plus rien à dire à ceux qui l'ont considéré capable et coupable de frapper l'un de ses élèves.

Un mois après sa mort, l'élève "victime" se désavoue, il avait menti en portant plainte contre le professeur pour coups et blessures volontaires sur sa personne. Un mensonge irréparable qui a coûté cher.

L'avocat de la famille de la victime, Me Francis Lec, a apprécié que le jeune accusé ne doive pas être " un bouc émissaire d'une série de dysfonctionnements. (…) Il est responsable, mais nous ne serons pas là pour accabler uniquement le mineur ". La partie civile souhaite savoir dans quelles conditions la dénonciation calomnieuse a eu lieu et si l'enfant a agi sous influence de personnes majeures. Quant à l’avocate de l’adolescent, Me Mireille Des Rivières, elle à déclaré que " Personne ne peut venir dire que mon client est l'unique responsable du décès ".

L’adolescent a été jugé en mois d'octobre pour "dénonciation calomnieuse" par le tribunal pour enfants de Laon. L'audience s’est déroulée à huis-clos, mais la sentence, mis en délibéré, sera public.

" Certes le jeune homme est responsable, mais que penser des dysfonctionnements du système judiciaire pour lequel l'affaire d'Outreau n'a servi à rien ? Des allégations gravement accusatrices non vérifiées, aucune autre hypothèse émise et une garde à vue précipitée éprouvante pour le prof déjà un peu cabossé dans sa vie. Cela n'arrive pas qu'aux autres, et qu'on se le dise, non seulement les enfants ne sont pas tous innocents, non seulement les idées préconçues d'enquêteurs expéditifs mènent à ce genre de drame, mais aussi, il est scandaleux que la justice donne tout pouvoir à la parole de l'enfant, qui doit être légitimement entendu mais qui peut être doué pour mentir et accabler, dangereusement doué et parfois encouragé dans ses propos, alors, les vrais responsables sont les adultes chargés d'enquête qui n'ont plus de discernement, investis à trouver un bouc émissaire qui n'est coupable que de n'avoir su se défendre face à la folie humaine. " ..........
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Toujours le même refrain, on entende plusieurs fois dans des sujets pareils le mot responsable mais pas une seule celui qui est en mesure de mettre le point sur le i – coupable. En France, donneur prétendu des leçons, il n’y a jamais eu de culpabilité, que des dysfonctionnements. C’est le même raisonnement qui appliqué à la politique explique le désastre d’un système non pas par son fondement erroné mais par "les erreurs de la croissance", et surtout par le manque de moyen financier qui empêche les braves fonctionnaires d’être plus nombreux et donc mieux présentés pour mieux gérer les "bénéficiaires" de leurs services.

A croire qu’il avait raison Éric Besson à la tête du ministère de l'identité nationale de vouloir optimiser le processus de la fiabilité de l'unité particulière : " Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bon Français " ! Une idée tout à fait représentative du mode de pensée socialisante de la gauche (la provenance du ministre) qui veut mouler les gens selon son modèle idéologique qui n’attribue que peu de place à l’individualité d’une personne. De tel point qu’en 1997 Mme Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, a jugé bon d’exploiter pour des fins politiques un cas similaire – le suicide à Montmirail de Bernard Hanse faussement accusé lui aussi par l’un de ses élèves. En se posant comme interlocuteur privilégié des enfants, même après les aveux du délateur, elle le soutient en jetant devant les médias le discrédit sur les proches du défunt : " L'enfant s'est peut-être rétracté sous la pression des adultes."  ! Et bien sur, quand la vérité a fini par s’imposer, elle n’a eu ni le courage ni la dignité pour reconnaitre son erreur et s’excuser à la famille.

L’univers utopiste (et fascisante par son fort versant étatique) des socialistes crédite sans surprise la parole au détriment de la réalité et de la vérité. Dans leur imaginaire règne obligatoirement le discours et l’apparence. Ainsi tout ce qui est dit par les enfants est repris opportunément sans discernement car leur statut des êtres fragiles offre une occasion aux précepteurs politiques de tirer des dividendes en s’imposant comme défenseurs de leurs droits. - Le triste héritage d’une dérive qui à débuté en 68 par l’abandon des repères traditionnels liés à la morale et la déresponsabilisation de la jeunesse qui a tourné le dos au mérite personnel au profit d’un comportement de type collectiviste adepte de la violence idéologique et syndicale (dès le lycée !) qui inculque la brutalité des mœurs.

Boris Tanusheff

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