lundi 28 mars 2011

Placement profitable

Sauvez vos enfants


Avez-vous déjà lu le magazine du Conseil Général du Cher ? Avez-vous remarqué que l'on y parle souvent de la famille, que la dernière parution contenait un prospectus avec un numéro d'appel pour le fil ?

Larme
Savez-vous ce que c'est ? Vous pensez sans doute en le lisant qu'il s'agit d'une simple aide ponctuelle pour les parents débordés par leurs responsabilités. Eh bien, pas du tout !

Le fil permet de répertorier plus de "familles à problèmes" pour lesquelles des interventions d'assistantes sociales pourront aller jusqu'au placement des enfants en foyer. Donc, il s'agit là d'une façon de se rabattre des usagers pour créer des postes, des emplois, pour séparer des familles, produire des larmes et du malheur. Révoltant non ? Pourtant ce n'est que l'arbre qui cache la forêt.

Savez-vous que les services du Conseil Général recueillent tous les jours des dénonciations dont une bonne partie sont malveillantes notamment suite à des règlements de compte familiaux (grands-parents en conflits avec leurs enfants, couples séparés, divorcés) ou de toute autre nature (voisins envieux, collègues hypocrites), suite encore à des mouvements d'humeur d'adolescents. Que ces services ne sont pas capables de distinguer les véritables abus, maltraitances, des signalements malveillants.

Savez-vous qu'alors que vous lisez ce texte des enfants martyrs sont ignorés des services sociaux, leurs "bourreaux" sachant déménager au bon moment. Mais que d'autres enfants sont placés sans justification dans ces centres d'apprentissage de la délinquance que sont les foyers (selon le Fil d'Ariane, un placement sur deux serait injustifiés).
Oui vous avez bien lu, un placement sur deux n'est pas justifié. Ce qui veut dire qu'un enfant sur deux aurait dû être remis à sa famille ou encore ne jamais lui avoir été enlevé. Imaginez vous ce que doit ressentir un enfant arraché à sa famille à la sortie de l'école, emmené par des éducateurs pour être conduit dans un lieu froid et hostile comme un foyer.

Imaginez la peur de votre fils ou de votre fille séparé de vous, en face d'adolescents en proie à des crises de fureur, l'imaginez vous éventuellement violenté, racketté ? Pensez un peu à ces mères, à ces pères qui ne peuvent parler sans témoin à leur enfant, que ce soit au téléphone ou dans des parloirs à l'occasion de ce que les services sociaux appellent des visites médiatisées. A l'humiliation de passer pour maltraitants devant un juge des enfants, à vous faire insulter, calomnier par des éducateurs, des avocats, des magistrats.

Mais ce n'est pas possible, vous pensez cela n'arrive pas par hasard. Vous pensez que cela ne peut pas vous arriver à vous. Vous pensez être garantis contre un arbitraire qui pourrait briser votre famille. Nous le pensions tous et pourtant.

Il suffit qu'une assistante sociale de secteur fasse un signalement sur dénonciation de quelqu'un qui vous veut du mal, ou encore qu'elle se saisisse elle-même en considérant que votre enfant n'est pas comme les autres, qu'il n'aime pas le football ou le rap, qu'il soit un peu trop élitiste, mieux éduqué, pas assez dans le moule, politiquement incorrect, que sais je…. Il suffit en fait de rien du tout pour que le cauchemar commence.

Mais il y a des garanties pensez-vous, le Conseil Général doit au moins faire une enquête sociale si les faits signalés restent anodins. Ah oui bien sûr, il existe une procédure à suivre qui est censée garantir contre les bavures. Mais rien n'oblige les Conseils Généraux à suivre ces procédures. (...)

Sans le moindre élément, sans la moindre enquête vous pouvez perdre votre enfant tout en étant un parent modèle, et cela nous sommes bien placés pour le savoir. Vous ne croyez-pas ? Alors appelez "le fil" et vous verrez !

L'enlèvement des enfants par ce qu'il convient d'appeler les sé(r)vices [sans "r"] sociaux permet de créer des emplois d'éducateurs, d'assistances sociales, de faire du chiffre qui justifie l'attribution de budgets plus importants, la non-réduction d'effectifs pléthoriques, voire la création de nouveaux postes. Il permet également de participer à la déresponsabilisation de la famille, une institution haïe car jugée bourgeoise par les professionnels très orientés de l'aide à l'enfance.

Alors jetez le fil et écoutez plutôt les histoires de parents maltraités par les sé(r)vices sociaux ...

(avec des coupures)
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Mineurs délinquants


Enfant délinquant
Décidément le magazine du Conseil Général du Cher s’intéresse beaucoup aux mineurs. Cette fois il fait la promotion, dans son dernier numéro de l’année 2010, du colloque organisé par la très partiale Ligue des droits de l’homme à Bourges sur le sujet "Le jeune et la justice".

On peut tout de suite penser à ces foyers d’injustice où sont placés des enfants qui ont eu le malheur d’être séparés de parents que les sévices sociaux, selon leurs propres critères jugent maltraités parce que " obèses, pas toujours bien habillés, soumis à une pression scolaire, renfermés, élitistes, … " en espérant que les gosses traumatisés ne sont pas mis en présence d’adeptes adolescents des tournantes dans les caves.

On se dit finalement que ces CEF (centres éducatifs fermés) pour plus de 13 ans multirécidivistes mettent des gamins injustement placés à l’abri des violences autres que celles d’éducateurs. Et puis on apprend que Dominique Versini, inutile défenseure des enfants dénonce l’argent mis dans les CEF qui est autant de moins pour les associations et la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), vous savez ceux qui s’occupent de vos enfants qui ne sont pas encore délinquants parce qu’il paraît que les délinquants c’est vous !

Finalement pour tout ce petit monde, il faudrait supprimer les CEF quitte à faire de tout foyer un lieu d’accueil pour éventuels délinquants endurcis, tout cela au nom de moyens supplémentaires qu’entraîneront nécessairement les dégâts consécutifs à une telle réforme. Car, vu ce qui se passe déjà dans les foyers fréquentés par 50 % d’enfants qui n’ont rien à y faire, on tremble davantage encore à l’idée de la promiscuité d’enfants innocents avec des criminels juvéniles. On en tremble tellement que le placement d’un innocent dans un foyer tiendrait alors de la non-assistance à mineur en danger avec les conséquences que les parents seraient en droit d’en tirer. Nous n’en sommes pas encore là et quoi que l’on puisse penser des CEF, terme pudique pour "maisons de correction", on ne saurait admettre leur dissolution dans de telles conditions.

On comprend cependant bien le but de ce colloque : proposer des solutions aberrantes pire que le mal à soigner pour se dire ensuite victime de réformes adoptées sans moyens à la hauteur, on connaît trop la chanson.

Xavier Collet
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Extrait du reportage "Jamais sans ma mère" diffusé par France 2 (Envoyé Spécial / 7 juin 2007) 


Près de 136 000 enfants sont actuellement placés dans des foyers ou des familles d’accueil, séparés de leurs parents. Contrairement à ce que l’on imagine, les enfants battus ou ceux victimes d’abus sexuels ne représentent qu’une petite partie des enfants placés, à peine 20 %. Ainsi que le reconnait l'inspecteur général des affaires sociales, la moitié (68 000) des placements d'enfants en institutions ou en familles d'accueil pourrait être évité. En d’autres termes, 68 000 drames familiaux pourraient être évités ! La grande question est : " A qui ces placements profitent ils ? "

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